La rubrique de Joseph Blédur
Selon la presse
locale,
nous sommes désormais gouvernés par un « triumvirat » …
Bien sûr, il y a eu les trois suisses et les trois petits cochons
(plutôt sympas), mais nous n'avons pas oublié que le premier
"triumvirat" de l'histoire s'est constitué en catimini
dans le dos des Romains en réunissant "Crassus" (çà ne
s'invente pas), "Pompée" et le petit César qui se
préparait à devenir le grand.
Après
le vol au vent sauce financière qui a pesé sur nos estomacs durant
les fêtes de Noël, nous sommes heureux de partager avec nos
lecteurs une nouvelle recette un peu oubliée qui agrémentera sans
complications inutiles les soirées barbecue du printemps à venir.
Dans la série "Les bonnes recettes de tonton séraphin"
un grand classique de la cuisine d'antan :
la langue de bois fumée sauce triumvirat :
Faites
réchauffer à feu doux dans une mijoteuse électorale (thermostat
1), une langue de bois fumée
(élaborée en France) avec quelques éléments de langage
préfabriqués : fonctionnement solidaire, missions
transversales, fonctionnement collégial, projets novateurs, pôle
multimodal, binômes de terrain, etc. En fin de cuisson, ajoutez
photo de groupe à usages multiples et c'est tout !
Vous
pouvez maintenant, sur simple demande, proposer divers "plats du
jour" selon le modèle préconisé par Frank Lepage que nous
avions déjà évoqué dans un article précédent (voir lien en bas de l'article)
Exemple :
Dans
le cadre des missions transversales qui s'imposeront à la commune
nouvelle, il convient de privilégier un fonctionnement collégial
lors de l'élaboration des projets novateurs à venir, ceux ci devant
être, bien entendu, gérés en mode pôle multimodal par des binômes
de terrain au fonctionnement solidaire"…
Tout
le monde aura compris que notre triumvirat fait de la communication
en l'absence de projets précis comme certains font du vélo
d'appartement (c'est à dire en restant sur place) et qu'il n'y avait
bien évidemment aucune urgence à se précipiter dans une fusion qui
ressemble de plus en plus à une fuite en avant. En clair, nous ne
sommes pas plus rassurés par le fait que "c'est
en septembre que nous construirons le budget 2017 avec CETTE FOIS des
projets d'investissement pour l'ensemble du territoire".
Question
? Puisqu'il convient d'attendre septembre, sur quels "projets
importants impactant le budget de la commune nouvelle"
nos maires multimodaux se réunissent ils donc tous les trois une
fois par semaine ?
Depuis
qu'ils nous on fait le coup du passage en force, nous ne faisons plus
confiance à l'équipe en place et quand on nous fait savoir sans
rire qu'il est carrément question de "favoriser les
associations qui joueront le jeu
de la commune nouvelle" (en défavorisant les autres ?) nous
pensons que les féodalités du Moyen âge sont de retour et que les
lettres de cachet ne sont plus très loin... En attendant, "le
spectacle continue" sur fonds de cynisme assumé car une chose
nous paraît évidente : s'il est hautement probable que
"l'agglo a besoin de nous"
nous n'avions pas nécessairement besoin d'elle et il faudra bien un
jour ou l'autre que l'on sache à qui profite le crime ?
N'en
déplaise à la « sainte trinité », notre "conglomérat
de citoyens" ne défend aucun intérêt particulier et comporte
d'ores et déjà suffisamment de membres (plus de 300) pour devenir
incontournable. ( à "défavoriser" bien entendu...)
Comme
disait Ruy Blas : "Bon appétit messieurs !"
Communiqué de presse du 1° avril 2016
S.O.S. Mariage forcé en accord avec la Charte européenne de l'autonomie locale
A la lecture de l'article "Nous avons un fonctionnement solidaire" publié dans l'édition du 31/03/2016 de Ouest-France, nous sommes navrés de constater que les 3 édiles de la commune nouvelle Binic-Etables/Mer n'ont toujours pas compris les objectifs de notre association dont le nom "SOS Mariage forcé" nous semble pourtant parlant. En un mot, pour nous, la substitution d'un conseil municipal élu par un conseil municipal non élu est absolument anti-démocratique si une consultation préalable de la population ne l'a pas décidé. C'est ce que nous n'avons pas cessé de clamer depuis 3 mois.
C'est pourquoi nous trouvons curieux de les entendre aujourd'hui crier au feu et déplorer que ça brûle après avoir allumé eux-mêmes un incendie en niant la demande de démocratie exprimée par les Binicais en décembre 2015 et par les Tagarins en janvier 2016.
Nous regrettons qu'ils considèrent comme des menaces le fait d'utiliser les moyens légaux mis à notre disposition par notre état de droit pour lutter contre le déni de démocratie. Attachés à la démocratie, socle fondateur de notre association, nous tenons à les rassurer quant à nos objectifs qui ne sont pas de détruire mais de défusionner afin de revenir à la situation antérieure. Pour nous en effet, seul un vote favorable des habitants peut permettre de repartir sur des bases nouvelles en matière de construction du territoire voire même, pourquoi pas, de décision future de fusionner avec d'autres communes. Mais tout cela s'explique en amont, se décide avec la population et non dans la précipitation, avec un calendrier serré, une mauvaise communication, des mensonges... Aujourd'hui, force est de constater que la fusion Binic-Etables/Mer a détruit non seulement la confiance chez une grande partie des habitants mais également le fragile équilibre qui existait dans le Sud-Goëlo en provoquant une crispation et une méfiance dans les communes voisines.
Ceci dit, afin de ne pas laisser les 3 édiles de la commune nouvelle Binic-Etables/Mer continuer à méconnaître nos objectifs, nous les invitons à venir nous rencontrer et débattre des raisons qui fondent notre mouvement. Ce pourrait être l'occasion de discuter de la charte européenne de l'autonomie locale signée par la France en 2007, qui stipule "que le droit des citoyens de participer à la gestion des affaires publiques fait partie des principes démocratiques communs à tous les Etats membres du Conseil de l’Europe (...) que cela suppose l’existence de collectivités locales dotées d’organes de décision démocratiquement constitués".
Dans le même sens, nous tenons à les informer que nous avons déjà recueilli 1171 signatures demandant une dé-fusion dont 1088 signatures de Tagarins (922 inscrits sur les listes électorales d'Etables-sur-Mer) et enregistré en un mois 310 adhésions à notre association dont le but, rappelons-le, est de préserver et de construire l'avenir en fonction des besoins exprimés par les habitants.
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